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nces, cela peut être l’idéal des natures qui représentent le premier idéal, l’idéal païen (c’est ainsi que Goethe voit en Spinoza son " saint "). c) Partir de conditions où nous envisageons le monde comme trop absurde, trop mauvais, trop pauvre, trop décevant, pour y deviner encore ou même y souhaiter l’idéal ( - on nie, on détruit - ) : c’est la projection de l’idéal dans ce qui est contre nature, contraire aux faits et à la logique ; la condition de celui qui juge ainsi ( - l’" appauvrissement " du monde, conséquence des souffrances : on prend, on ne donne plus - s’appellera l’idéal contre nature. (L’idéal chrétien est une formation intermédiaire entre le deuxième et le troisième, prédominant tantôt sous telle forme, tantôt sous telle autre.) Les trois idéals. a) Soit un renforcement de la vie ( - païen) ; b) Soit une atténuation de la vie ( - anémique) ; c) Soit encore une négation de la vie ( - contre naturel). On a le sentiment de la " divinisation " : dans la plus grande plénitude, — dans le choix le plus délicat, dans la destruction et l’anéantissement de la vie…

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a) Le type conséquent. Ici l’on comprend que l’on n’a pas non plus le droit de haïr le mal, que l’on n’a pas le droit de lui résister ; que l’on n’a pas non plus le droit de se faire la guerre à soi-m