tions d’existence (par exemple citoyen, esclave, femme, etc.). En résumé : tous, tant qu’ils sont, on ne les considère pas comme " bons " à cause d’eux-mêmes, mais conformément à la mesure de la " société ", du " troupeau ", comme moyen pour arriver au but de ceux-ci, nécessaire pour les maintenir et les faire progresser, conséquence aussi d’un véritable instinct de troupeau chez l’individu : ils sont donc au service d’un instinct qui est foncièrement différent de ces conditions de vertu. Car, dans ses relations avec l’extérieur, le troupeau est égoïste, impitoyable et plein d’inimitié, de méfiance et d’esprit tyrannique. C’est chez l’homme " bon " que l’on peut faire ressortir l’antagonisme : il faut qu’il possède les qualités opposées à celles du troupeau. Inimitié du troupeau contre la hiérarchie : son instinct le dispose en faveur de l’égalité (Jésus-Christ). A l’égard des isolés forts (les souverains) il est hostile, injuste, sans mesure, indiscret, impertinent, sans égard, lâche, mensonger, faux, impitoyable, dissimulé, curieux, avide de vengeance.
207.
L’instinct du troupeau évalue le centre et la moyenne comme ce qu’il y a de supérieur et de plus précieux : l’endroit où se trouve la majorité ; la manière dont elle s’y trouve. Par là, cet instinct s’oppose à toute hiérarchie qui considère une élév