aton.
3. Le troupeau
205.
La morale dans l’évaluation des races et des classes. — Considérant que les passions et les instincts fondamentaux expriment, dans toute race et dans toute classe, quelque chose des conditions d’existence de celles-ci ( - du moins des conditions sous lesquelles elles ont longtemps vécu), exiger qu’elles soient " vertueuses ", ce sera demander : — à ce qu’elles transforment leur caractère, à ce qu’elles changent de peau et effacent leur passé ; — à ce qu’elles cessent de se différencier ; — à ce qu’elles se rapprochent par la similitude de leurs besoins et de leurs aspirations, — plus exactement : à ce qu’elles périssent… La volonté d’une seule morale se trouve donc être la tyrannie d’une espèce, l’espèce sur la mesure de laquelle est faite cette morale unique, au détriment des autres espèces : c’est la destruction ou l’uniformisation en faveur de la morale régnante (soit pour ne plus lui être dangereux, soit pour être exploité par elle). " Suppression de l’esclavage " - en apparence un tribut apporté à la " dignité humaine ", en réalité la destruction d’une espèce foncièrement différente ( - on sape ainsi par la base ses valeurs et son bonheur