dites gens placée à l’écart et absolument désintéressée de la politique, apte à se maintenir et à se prolonger dans un certain nombre de vertus acquises qui exprimaient le seul sens de la vertu ("moyens pour conserver et exalter une catégorie spéciale d’hommes"). C’est des petites communautés juives que provient le principe de l’amour : une âme ardente et passionnée couve ici sous la cendre de l’humilité et de la misère : elle n’est ni grecque, ni hindoue, ni germanique. Le poème en l’honneur de l’amour que saint Paul a composé n’a rien de chrétien, c’est le jaillissement juif de cette flamme éternelle qui est sémitique. Si le christianisme a fait quelque chose d’essentiel au point de vue psychologique, ç’a été d’élever la température de l’âme chez ces races plus froides et plus nobles qui tenaient hors la tête parmi les peuples ; de découvrir que la vie la plus misérable pouvait devenir abondante sans prix par une élévation de température… Il va de soi qu’un pareil transfert ne pouvait s’opérer pour ce qui concerne les classes dominantes : les juifs et les chrétiens avaient contre eux leurs mauvaises manières, — la force et la passion de l’âme accompagnées de mauvaises manières provoquent de l’éloignement et presque de la répugnance ( - je vois ces mauvaises manières lorsque je lis le Nouveau Testament). Il fallait être parent, de la bassesse et la misère, avec le type du bas
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