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et de déplaisir, de la volonté de puissance, du sentiment de fierté, du désir d’augmenter son bien ; l’affaiblissement considéré comme une humiliation ; l’affaiblissement considéré comme croyance ; l’affaiblissement considéré comme dégoût et honte de tout ce qui est naturel, négation de la vie, maladie et faiblesse habituelle… l’affaiblissement qui renonce à la vengeance, à la résistance, à l’inimitié et à la colère.

La méprise dans le traitement : on ne veut pas combattre la faiblesse par un système fortifiant, mais une sorte de justification et de moralisation, c’est-à-dire en interprétant…

— Il y a deux états absolument différents que l’on prend l’un pour l’autre : par exemple le repos de la force qui consiste essentiellement à s’abstenir de la réaction (le prototype des dieux que rien n’émeut), et le repos de l’épuisement, la rigidité qui va jusqu’à l’anesthésie. Toutes les méthodes de philosophie ascétique aspirent à cette dernière condition, mais entendent en réalité la première… car elles donnent à la condition à quoi elles sont parvenues les attributs qui feraient croire que c’est une condition divine qui est atteinte.

77.

Le malentendu le plus dangereux. — Il y a une idée qui ne semble pas se prêter à une confusion, qui n’a aucun caractère équivoque : c