chose parfaite. Mais c’est à vous de veiller à ce que
vous faites, comme c’est vous qui devez écouter,
— et c’est la vie qui a raison, comme dit Schiller.
Ayez donc raison et laissez-moi redescendre
dans la tombe. »
Contre ceux qui blâment la brièveté. — Quelque
chose qui est dit brièvement peut être le fruit
et le résultat de quelque chose de longuement
médité ; mais le lecteur qui est novice sur ce terrain,
et qui n’y a pas autrement réfléchi, voit quelque
chose d’embryonnaire dans tout ce qui est dit brièvement,
non sans un blâme à l’adresse de l’auteur
qui a osé lui présenter un mets qui n’était pas cuit à
point.
Contre les myopes. — Croyez-vous donc que
c’est de l’ouvrage décousu parce qu’on vous le présente
en morceaux (et qu’il faut vous le présenter ainsi) ?
Lecteurs de sentences. — Les plus mauvais lecteurs de sentences ce sont les amis de l’auteur, pour peu qu’ils s’appliquent à conclure du général au particulier, à quoi les sentences doivent leur origine : car, en faisant ainsi lesflaireurs de cuisine, ils mettent à néant toute la peine que s’est donnée l’auteur et n’ygagnent, comme ils le méritent d’ailleurs, au lieu d’un aperçu ou d’un enseignement philoso-