de la façon dont la nature présente les derniers
vestiges de la vie.
Le cercle doit être décrit. — Celui qui a suivi
une philosophie ou une manière d’art jusqu’à la fin,
de sa carrière et encore au delà de cette fin, comprendra,
par son expérience intérieure, pourquoi les
maîtres et les prophètes qui survivent s’en sont
détournés d’un air dédaigneux, pour suivre une autre
voie. Certes, il faut que le cercle soit décrit, —
mais l’individu, fût-il des plus grands, s’arrête sur
un point de la perspective, avec un air d’obstination
implacable, comme si le cercle ne pouvait jamais
être fermé.
L’art ancien et l’âme du présent. — Parce que tout art trouve, pour l’expression des états d’âme, des moyens toujours plus flexibles, plus doux, plus violents, plus passionnés, et y est toujours plus apte, les maîtres venus plus tard, gâtés par ces moyens d’expressions, ressentent un malaise en face des œuvres d’art des temps plus anciens, comme si les maîtres d’autrefois n’avaient manqué que des moyens indispensables à faire parler distinctement leur âme, peut-être même de quelque préparation technique ; et ils pensent devoir leur venir en aide, car ils croient à l’égalité et même à l’unité de toutes les âmes. Mais, en réalité, l’âme de ces maîtres eux-mêmes était encore une autre, elle était plus grande peut-être, mais plus froide