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HUMAIN, TROP HUMAIN, DEUXIÈME PARTIE

ments. Il est vrai que c’est très dangereux ; bien des « sages » y ont été dévorés.

299.

La fatigue de l’esprit. — Notre indifférence et notre froideur passagères à l’égard des hommes, que l’on interprète comme de la dureté et du manque de caractère, ne sont souvent que de la fatigue de l’esprit : lorsque nous sommes dans cet état, les autres, tout comme nous-mêmes, nous sont indifférents ou importuns.

300.

« Une seule chose est nécessaire »[1]. — Lorsque l’on est intelligent, ce qui vous importe avant tout, c’est d’avoir la joie au cœur. — Hélas ! ajouta quelqu’un, lorsque l’on est intelligent, ce que l’on a de mieux à faire c’est d’être sage.

301.

Un témoignage d’amour. — Quelqu’un disait : « Il y a deux personnes au sujet desquelles je n’ai jamais réfléchi profondément : c’est là le témoignage d’affection que je leur apporte. »

302.

Comment on cherche à corriger les mauvais arguments. — Il y a certaines gens qui jettent encore un morceau de leur personnalité à la suite de leurs mauvais arguments, comme si par là ceux-ci attei-

  1. Luc, X, 42. — N. d. T.