plutôt, dans l’intérêt de fins œcuméniques pour
toute l’étendue de l’humanité, proposer des devoirs
spéciaux, peut-être, dans certaines circonstances,
mauvais. — Dans tous les cas, si l’humanité ne
doit pas, par un tel gouvernement conscient de soi-même, marcher à sa perte, il faut d’abord que soit
trouvée une
connaissance des conditions de la civilisation supérieure à tous les degrés atteints jusqu’ici. En cela réside l’immense devoir des grands
esprits du prochain siècle.
La réaction comme progrès. — Parfois apparaissent des esprits escarpés, violents et entraînants, mais malgré tout arriérés, qui par des conjurations évoquent une fois encore une phase passée de l’humanité : ils servent de preuve que les tendances nouvelles, contre lesquelles ils agissent, ne sont pas encore suffisamment fortes, qu’il leur manque quelque chose : autrement elles tiendraient mieux tête à ces évocateurs. Ainsi la Réforme de Luther témoigne, par exemple, que, dans son siècle, tous les sentiments naissants de liberté de l’esprit étaient encore peu surs, tendres, juvéniles ; la science ne pouvait pas encore élever leur tête ; oui, l’ensemble de la Renaissance apparaît comme un premier printemps, qui sera presque anéanti sous la neige. Mais dans le présent siècle aussi, la métaphysique