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cette conception, un peuple serait d’autant plus heureux qu’il posséderait beaucoup de ces hommes qui circuleraient comme argent courant. C’est pourquoi les établis- À il gements pédagogiques modernes se proposeraient de développer chacun de leurs élèves selon sa valeur, à deve-nir coamnt, à l’éduquer de telle sorte qu’il puisse bénéficier, selon la mesure de sa compétence et de son savoir, e ·°·. dela plus grande somme de bonheur et d’avantages. On i’i à exige ici quel’individu’, appuyé sur une pa ; zille culture il générale, soit capable de se taxer exactement lui-même., ·l’ de façon à savoir ce qu’il doit exiger de la vie. Et, en î fin de compte, on affirme qu’il existe une union naturelle et nécessaire c< de l’i·telligence et de la propriété », de la richesse et de la cuîture », mieux encore, que cette union est une nécessité morale. Toute culture paraît répréhensible qui rend solitaire, qui impose des buts plus élevés que l’argent et le profit, qui use de beaucoup de temps. On a l’habitude de calomnier ces façons plus sé- É rieuses de cultiver l’esprit en le traitant d’me ég ~îsme ral’liué » ouid’ « épicurisme immoral ». Il est vrai que pour se conformer ici à la mode courante, on prise précisément le contraire, à savoir une culture rapide qui mèneà devenir bientôt unêtre qui gagne de l’argent et que cette ’culture soit juste assez profonde pour que cet être puisse gagner beaucoup d’argent. On ne permet à l’homme r A qu’au tant de -e¤z3ture’qu’il en est besoin dans l’intérêt du proiit général et des usages du monde, mais on l’exige · aussi de lui. On dit, en résumé, que l’hemme a un droit indispensable au bonheur sur la terre, c’est pour- I quoi la culture lui est nécessaire, mais à cause de cela ’ à É seulement !