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leur âme et les Entraîne à' une félicité brève et pleine d’effroi, comme s’ils " avaient réellement échappé à la Clarté du jour, à l’illusion, à la. vie elle-même: c’est_le motif de Tristan et ‘Çi’seult.

Dans l’AnneaudaIViebelung_le hérostragique (eSt un _ dieu dont'Î’esprit est altéré de ‘puissanee et qui, “en sui_ vaut toutes les voies qui y conduisent, se lie'par des contrats, perd la liberte'et se trouve enveloppé parla malédiction qui pèse la puissance. La perte de sa liberté lui est démontrée précisément par ceci qu’il ne ‘ lui reste plus aucun, moyen de s’emparer de l’Anneàu djor, symbole de la toute-puissance terrestre et, à la fois, irlcarnation des plus grands dangers pour lui—même, teint que cet anneau est entre les mains de ses ennemis- La crainte de'la. f‍in et du crépusCule de tous les dieux s’empare de lui, et aussi le désespoir de devoir attendre cette f‍in sons pouÿoir s’y opposer. Il a. besoin de l’homme libre et sans crainte. de l’homme qui puisse, sans son conseil et son assistance, en se révoltant même foutre l'ordre divin,accomplir de son propre mouvement l’action héroïque interdite au dieu ;i1 ne le voit point‘ paraître et lil setrouve forcé de se soumettre aux conséquences de ' p’engagement qu’il a pris, au moment même où vient de joindre une nouvelleespérance, C’est par sa “main que doit périr ce qu’il a de'plus cher; la pitié la plus pure doit être punie par sa souffrance. Ç’est alors qu’il__à enf‍in ' horreur de la puissance“ qui n’enfaote que le mal et l’esclavage; sa volonté briSée se soumet et il désire lui— i même cette f‍in qui le menace de loin. Mais c’est main- ' tenant seulement que se réalise ce qu’il âvait'le plus désiré précédemment :l’homme libre et sans peur appa-