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musique pour guidé, quandilsivoudront pénétrer dans un nouveau monde des perspectives visibles.- Le talent Q v pourra se développer à son gré, toujoa1rs il arrivera troptard ou trop tôt, et en tous les cas mal à propos, dar il est superflu et impuissant, ce que le passé nous a légué de plus parfait et de plus sublime, la forme, modèle de c E ’’’· nos artistes, étant devenue superflue et presque impuissantes ajouter une pierre nouvelle à l’édifice. Si leur imagination est incapable de leur faire distinguer les formes (nouvelles qu’ils ont devant eux, s’ils ne voient sans cesse, derrière eux, que les formes anciennes, ils É sont morts avant d’avoir cessé de vivre.

Mais celui qui sent en lui-même une vie véritable et féconde, cette vie qui ne saurait être aujourd’hui autre chose que de la musique, pourrait-il un seul instant céder à-l’illusion de fonder des espérances durables sur quelque chose qui s’épuise à produire des figures, des formes’et des styles. Il est supérieurs toutes les vanités de ce genre, et ne pense pas plus à rencontrer des chefs-, d’œuvre— plastiques en dehors de son imagination idéale, Y qu’il riespère voir nos langues séniles et décolorée produire encore de grands écrivains. Plutôt que de préter l’oreille » à quelques consolations chimériques, il supportera Jde jeter un regard profondément découragé surnotre état de choses moderne. Qu’il laisse l’amertume et la haine remplir son cœur, si ce cœur n’est pas assez tendre pour la pitié. La méchanceté même et l’ironie ivalent mieux que de s’abandoni1er à une satisfaction = trompeuse et à une paisible ivresse, comme font nos « amateurs d’art » ! Mais, lors même qu’il serait wpable de faire plus que de nier et de lD.éPl’l&BI’, —i-