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chés de littérature. L’engeance désagréable qui ne se A’·’ ’· l soutient qu’en s’appuyant sur la violence et sur l’injustice, sur l’État et la Société, et qui trouve un avantage i, î à les rendre toujours plus méchants et plus brutaux, ’cette engeance, privée de appui, n’est que faiblesse et lassitude zon n’a qu’à la bien mépriser pour la voir s’évanouir aussitôt. Celui qui combat pour l’avancement -· · de la justice et de l’amou1· parmi les hommes n’a pas A besoin de. s’efI’ray<>r devant elle, car il ne se verra en ’ Q ’ - face de ses véritables ennemis que le jour où il aura ; mené à bonne En le combat engagé contre leur avant-garde, la culture d’aujourd’hui. ’. ’

Pour nous, Bayreuth signifie la consécration au mafin du combat. Jamais on ne pourrait nous faire plus de tort qu’en supposant que, dans toute cette affaire, É l’art seul-nous intéresse ; comme si l’art pouvait passer pour un remède ou un stupéfiant au moyen desquels ’on se débarrasserait de tous lesmauig de li existence. Dans l’image que nous présente le tragique chef-d’œuvre qu’est Bayreuth nous voyons au contraire la lutte ’des individus contre tout ce qui s’oppose à euxsous la A forme.d’une invincible nécessité. La lutte contre la t’puissance, la loi, la coutume, .la convention, contre des séries entières qui constituent Perdre des choses ; Pour ’les individus il ne saurait y avoir d’existence plus belle iquede mûrir pour mourir au combat, en vue du sacrifice pour la justice et l’amour. Le regard chargé de rmjss tère que la tragédie nous jette-n’est pas un enchantement qui énerve et qui paralyse. Cependant, tant qu’elle I nous regarde, elle exige de notre part le calme ; Car ’l’art ne nous est pas donné pour le moment même du