d’amour, débordant de bonté et de douceur, ennemi de toute violence, de toute immolation de soi, avide de liberté, que celui qui parla à Wagner. Cet esprit descendit sur lui et l’enveloppa de ses ailes tutélaires, lui montra le chemin. Nous.voici prêtsà jeter hun regard f sur l’autre sphère de la nature de Wagner. Mais comment la décrire ? g ’
Les créations d’un artiste ·ne sont pas sa propre ~·’. image, mais 1"ordre, dans lequel se succèdent les créa »vtions’qu’il fit vivre avec tout son ardent amour, donne I partout quelques indications sur 1’artiste lui-même, j. Qu’on se représente en esprit Bienzi, le Hollandais vo’ Ã lant et Senta, Tannhaauser et Elisabeth, Lohengrin et Elsa, Tristan et le roi Marke, Hans Sachs, Wotan et ~, a, . Brunh.ilde ;’toutes ces ügures sont reliées entre elles par un même courant souterrain de perfectionnement et L ; d’accroissement moral, dont les eaux s’épurent toujours M davantage en avançant ; c’est ici que nous nous trous L vous, pleins d’une réserve respectueuse, en présence de —. l’âme même de Wagner, alors qu’elle accomplit un de ses plus mystérieux développements. Chez quel "artiste percevons-nous quelque chose de semblable, dans des proportions aussi vastes ? Les créations de Schiller, de’puis les Brigands jusqu’Wallenstein et Guillaume Tell, suivent une voie semblable de perfectionnement successif et nous éclairent également, en une certaine " mesure, sur le développement de leur auteur ; mais ’chez Wagner, la proportion est plus grandiose, la carrière parcourue plus étendue. Tout participe à cette épu-V ration, et sert à l’exprim.er, le mythe aussi bien-que ’la musique ; dans l’Anneau du Niebelung je trouûe la