sorte elle se purifiera île tous les égards et de tous les I malentendus indignes d’elle, elle ne pourra pas être autre chose qu’un pareil tribunal. Sans pouvoirs confé- ’t rés par l’État, sans rétributions et honneurs, elle saura faire son service, libérée de l’esprit du temps aussi bien, · que de la crainte inspirée par le temps, en un-mot, vivre comme a vécu Schopenhauer, en juge de- la prétendue culture qui l’entoure. De cette façon le philosophe est I capable d’être également utile à l’Université, à condition qu’il ne shmalgame pas avec elle, ·mais qu’il la consi- ai dère en se tenant tièrementà distance.
Mais, en fin de compte, que nous importe l’existence dam État, l’enco-u rage ment des Universités, quand il s’agit avant tout de l’existence de la philosophie sur la Yi terre l Ou bien encore, pour ne laisser aucun doute sur mon sentiment, quand il importe infiniment plus qu’un 4 philosophe naisse sur la terre, que si un État ou une Université continuaient à subsister ! Dans la mesure où la servilité devant l’opinion publique et les dangers que. court la liberté augmentent, la dignité de la philosophie peut se relever. Elle était à son niveau le plus élevé, quand la République romaine sombrait dans des cataclysmes, et à- l’époque impériale, où le nom de la philosophie et celui de l’histoire devenaientingrata princi- Ã pibas nomina. Brutus olïre une meilleure preuve de sa noblesse que Platon ; c’était à l’époque où l’éthique cessait d’avoir des lieux communs. Si l’on constate que la philosophie n’est plus très estimée aujourd’hui, il suffit de se demander pourquoi il n’y a plus de grands capitaines, de grands hommes d’État qui s’en disent les disciples. C’est parce que, au moment où ceux-ci cher-