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sance. Du temps deîlegel on se contentait d’aspirer à l’avoir. C’est là une grande diH’érence. L’État n’a plus j besoin de la sanction par la philosophie, c’estpourquoî ’ celle-ci est devenue pour lui inutile. Lorsqu’il n’entretiendra plus des chaires aux Universités, ou lorsqu’il se g I ; contentera, ce que je prévois pour les temps prochains, de les entretenir’seulement en apparence et avec mollasse, il ne pourra qu’en tirer profit. Mais ce qui me paraît ’ ·· plus important, c’est que l’Univ¤·rsité, elle aussi, y verra un avantage. J’estime du moins qu’un sanctuaire de science véritable doit trouver avantage à être libéré de " A toute communauté avec la demi-science et les quarts de’Zig ; science. Au reste, -1’estime où l’on tient les Universités est trop singulière pour que l’on ne doive pas souhaiter par principe Pélimination de disciplines que les r·.’ universitaires eux-mêmes estiment peu. Ceux qui n’appartiennent pas aux milieux académiques ont des rai- ’.’5 sons suffisantes pour tenir les Universités en assez mé— v ’Éj diocre estime. Ils leur reprochent leur lâcheté et constatent que les petites Universités ontpeur des grandes et que les grandes craignent l’opinion publique. ils les blàmenl ; encore de ne pas être au premier rang dans toutes les questions de haute culture, mais de suivre. " seulement péniblement et d’une façon tardive. Elles n’observent pas les véritables courants fondamentaux des sciences notoires. C’est ainsi qu’on se livre par exemple aux études linguistiques avec plus d’ardeur » que s jamais, sans estimer nécessaire pour soi-même une discipline rigoureuse du style et du discours. L’antiquité indienne ouvre ses porte et les spécialistes qui Fontétudiée possèdenteà peine pour l’œuv1·e incomparable des