et aussi celui de l’ancien christianisme que, sous Néron, l’on « convainquit » de l’odium generis humani, comme rapporte Tacite.
64.
Les désespérés. — Le christianisme possède le flair du chasseur pour tous ceux que, de quelque façon que ce soit, on peut amener au désespoir, — (seule une partie de l’humanité y est susceptible). Il est toujours à la poursuite de ceux-ci, toujours à l’affût. Pascal fit l’expérience d’amener chacun au désespoir, au moyen de la connaissance la plus incisive ; — la tentative échoua, ce qui lui procura un second désespoir.
65.
Brahmanisme et christianisme. — Il y a des ordonnances pour arriver au sentiment de puissance : d’une part pour ceux qui savent se dominer eux-mêmes et auxquels, par ce fait, le sentiment de puissance est déjà familier ; d’autre part, pour ceux qui ne savent pas se dominer. Le brahmanisme a eu soin des hommes de la première espèce, le christianisme des hommes de la seconde espèce.
66.
Faculté de vision. — À travers tout le moyen âge, le signe distinctif et véritable de l’humanité supérieure était la faculté d’avoir des visions —