pire en vérité plus de quiétude et plus de calme que votre « réalité ».
Car c’est ainsi que vous parlez : « Nous sommes entièrement faits de réalité, sans croyance et sans superstition. » C’est ainsi que vous vous rengorgez, sans même avoir de gorge !
Oui, comment pourriez-vous croire, bariolés comme vous l’êtes ! — vous qui êtes des peintures de tout ce qui a jamais été cru.
Vous êtes des réfutations mouvantes de la foi elle-même ; et la rupture de toutes les pensées. Êtres éphémères, c’est ainsi que je vous appelle. Vous les « hommes de la réalité » !
Toutes les époques déblatèrent les unes contre les autres dans vos esprits ; et les rêves et les bavardages de toutes les époques étaient plus réels encore que votre raison éveillée !
Vous êtes stériles : c’est pourquoi vous manquez de foi. Mais celui qui devait créer possédait toujours ses rêves et ses étoiles — et il avait foi en la foi ! —
Vous êtes des portes entr’ouvertes où attendent les fossoyeurs. Et cela est votre réalité : « Tout vaut la peine de disparaître. »
Ah ! comme vous voilà debout devant moi, hommes stériles, squelettes vivants ! Et il y en a certainement parmi vous qui s’en sont rendu compte eux-mêmes.
Ils disaient : « Un dieu m’aurait-il enlevé quel-