Veux-tu, mon frère, aller dans l’isolement ? Veux-tu chercher le chemin qui mène à toi-même ? Hésite encore un peu et écoute-moi.
« Qui cherche, se perd facilement lui-même. Tout isolement est une faute » : ainsi parle le troupeau. Et tu as longtemps fait partie du troupeau.
En toi aussi la voix du troupeau résonnera encore. Et quand tu diras : « Je n’ai plus une conscience avec vous », ce sera plainte et douleur.
Voici, cette conscience unique enfanta aussi cette douleur même : et la dernière lueur de cette conscience enflamme encore ton affliction.
Mais tu veux suivre la voix de ton affliction qui est la voie qui mène à toi-même. Montre-moi donc que tu en as le droit et la force !
Est tu une force nouvelle et un droit nouveau ? Un premier mouvement ? Une roue qui roule sur elle-même ? Peux-tu forcer des étoiles à tourner autour de toi ?
Hélas ! il y a tant de convoitises des hauteurs ! Il y a tant de convulsions des ambitieux. Montre-moi que tu n’es ni parmi ceux qui convoitent, ni parmi les ambitieux !