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NOTICE SUR J. U. NIEMCEWICZ.

Niemcewicz ne pouvait se rendre compte, et qui, quelquefois, le jetait contre ses propres théories.

Après la chute de la constitution du 3 mai, la plupart des hommes d’État polonais trouvaient la cause nationale désespérée ; ils ne voyaient plus aucun moyen de salut. Mais avant d’être constitutionnel, Niemcewicz a été Polonais, et alors il émigra ; il quitta son pays, en conservant cependant un désir ardent de le servir.

Il revint ensuite avec Kosciuszko. Dans le combat sanglant de Macieiowice, il fut fait prisonnier à côté de Kosciuszko et enfermé dans les cachots de Pétersbourg. Il fut élargi avec Kosciuszko, à la mort de l’impératrice Catherine, et le suivit aux États-Unis.

Il aurait pu se convaincre en Amérique, que la forme de gouvernement n’était pas ce qu’il cherchait pendant sa vie, puisqu’il trouva là une forme en rapport avec ses sentiments, qu’il jouissait d’une position honorable et commode, et que cependant il se sentait malheureux. Aussi, à la première nouvelle de l’entrée des légions polonaises sur le territoire national, il quitta l’Amérique et revint de nouveau servir son pays.

Après les désastres de l’armée française, il émigra encore une fois avec les troupes nationales. Rappelé par l’empereur Alexandre, un mo-