Page:Niemcewicz - Notes sur ma captivité à Saint-Pétersbourg.djvu/243

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
218
NOTICE SUR J. U. NIEMCEWICZ.

constant de tenir, pour ainsi dire, en haleine le patriotisme des Polonais ; et c’était tantôt par des chants populaires, tantôt par des travaux historiques, tantôt par des discours prononcés dans les occasions les plus solennelles, tantôt par des contes, des romans, que, dans son infatigable activité littéraire, Niemcewicz harcelait les ennemis de la Pologne et combattait sans relâche l’arbitraire et les tendances antinationales. Aussi la juste popularité de notre auteur croissait-elle en raison directe de la défaveur que lui marquait le gouvernement représenté par le grand-duc Constantin et par Nowosiltzow.

Appelé par le choix des habitants notables de Varsovie à la présidence de la Société de bienfaisance de cette ville , Niemcewicz trouva dans ces fonctions un vaste champ pour des travaux honorables et utiles. Une autre preuve plus éclatante encore de l’affection publique l’attendait. La Société royale des Amis des sciences de Varsovie, après la mort du savant et philanthrope Staszyc l’élut pour son président, et c’est en cette qualité qu’il dirigea, en 1829, l’imposante cérémonie de l’inauguration de la statue de Copernic, due au ciseau de Thorwaldsen, et érigée devant l’hôtel de la Société royale, sur une des premières places de la capitale.

Dès le lendemain de la révolution du 29 no-