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AVANT-PROPOS DE L’ÉDITEUR.

semblables envers la Pologne ; toutes deux doivent les racheter. Ce devoir, cette dette commune est, dans mon opinion, le meilleur et le plus sûr d’entre les liens qui unissent l’Angleterre et la France. »

L’histoire, les droits, les malheurs de la Pologne, les sympathies qu’ils excitent, c’est notre lien social, notre force nationale ; c’est l’espoir de notre avenir. En publiant un fragment de la vie d’un patriote polonais, nous avons cru de notre devoir de le faire précéder de ce peu de mots sur le passé et les droits de notre patrie, sur ce qu’il y a de plus essentiel, de plus sacré dans l’existence d’un Polonais.

Il nous reste à dire quelques mots sur le manuscrit d’après lequel ces notes ont été imprimées. L’auteur avait légué au Comité historique polonais de Paris, dont il a été fondateur, plusieurs manuscrits très-précieux, parmi lesquels s’est trouvé celui-ci, rédigé en français, sous le titre modeste : Notes sur ma captivité à Pétersbourg, écrit de la main même de Julien Niemcewicz. Ce manuscrit, d’une écriture très-serrée, en trois cahiers in-folio,