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AVANT-PROPOS DE L’ÉDITEUR.

pas volontiers une page de plus, une des plus belles, aux fastes de sa gloire. Le glaive de Sobieski doit, dit-on, reposer sur le monument que la France élève à son empereur. Ce serait une noble et ingénieuse idée de rappeler ainsi, et l’ancienne alliance des deux nations et le trophée qui manque au tombeau de Napoléon.

D’ailleurs, le rétablissement de la Pologne est un vœu, un besoin du monde civilisé. L’Angleterre, cette ancienne alliée de la Russie, et dont les intérêts étaient si peu liés avec ceux de la Pologne, l’Angleterre a exprimé, dans ces derniers temps, et de la manière la moins équivoque, par les organes de tous ses partis, une opinion décidée en faveur de notre patrie, et elle embrassa, sur cette question, un système analogue à la France, « Aussi la cause de la Pologne, » — et ici nous copions ce qu’un pair de France, M. de Montalembert, a dit à un meeting anglais présidé par le duc de Sussex, en 1839, à Londres, — « la cause de la Pologne me parait surtout un gage de sympathie entre l’Angleterre et la France. Ces deux nations ont eu des torts