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AVANT-PROPOS DE L’ÉDITEUR.

serait un beau sujet pour un publiciste français. Il aurait à parcourir nos vieilles çhroniques, à puiser dans l’histoire de notre église, de notre littérature, de notre civilisation, des élections de nos rois. Les trois cents volumes de documents polonais, conservés aux archives diplomatiques de la France, lui offriraient d’amples matériaux. Il aurait à exposer les grands projets de Richelieu et les torts des Polonais ; les plans hardis, les conseils prophétiques de Marie-Louise de Gonzague, et les torts de Louis XIV. L’auteur nous montrerait l’époque de Leszczynski, où, pour la première fois, la France et la Russie entrent en lutte au sujet des affaires de la Pologne ; il exposerait sans réserve les fausses et indolentes mesures du cabinet de Louis XV, et les soins infructueux de Stanislas Poniatowski, qui implorait en vain, par une mission secrète, l’assistance de la France pour se soustraire à temps à la rude protection de son amante impériale. Il aurait à retracer, à la même époque, et la révolution en France et une diète réformatrice en Pologne ; il tâche-