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AVANT-PROPOS DE L’ÉDITEUR.

de ma captivité d’alors, et déjà s’empressait de naître l’homme qui devait, dans mes vieux jours, me forcera à chercher mon tombeau sur une terre étrangère ; » et il finissait par ces paroles de Tacite : non esse curæ deis securitatem nostram, esse ultionem.

Le récit de Niemcewicz s’ouvre par un éclair de bonheur. Varsovie respire ! Deux puissantes armées qui l’assiégeaient se retirent. Les chefs, réunis dans un banquet d’amis, ouvrent leurs cœurs à l’espérance. Mais c’est déjà la veille d’une bataille décisive. Elle est livrée cette bataille. Kosciuszko succombe… Vers la fin du récit, les patriotes polonais sont de nouveau rassemblés, mais à Pétersbourg, captifs, malheureux, sujets assermentés des czars ; et dans cette scène du drame, la Pologne cesse d’exister.

Il y a peu de noms aussi populaires en Pologne que celui de Niemcewicz, et l’on peut prévoir d’avance l’accueil que ce livre obtiendra parmi nos compatriotes. C’est pour nous un souvenir du citoyen vertueux qui a servi sa patrie de tous ses moyens, de