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avoir éprouvées ou pour les craintes qu’ils éprouvent en songeant à eux-mêmes et aux leurs : tuberculose, syphilis, fièvre typhoïde, fléaux des nations les plus évoluées ; paludisme, trachome, dysenterie, plaies affreuses des pays coloniaux ; et les grandes pandémies, la peste, le choléra, la fièvre jaune, le typhus exanthématique, la variole contre lesquelles nous sommes plus ou moins bien armés par les vaccins, par l’hygiène, la grippe contre laquelle nous ne pouvons rien actuellement.

Nous avons dit que, s’il se rencontrait des cas où un accident d’ordre physique ou bien chimique causait, par sa brutale violence, notre mort, exceptionnels étaient ceux où la maladie infectieuse n’y ajoutait pas ses rigueurs.

LES MALADIES INFECTIEUSES,
LEÇON DE SOLIDARITÉ ENTRE LES HOMMES

La connaissance des maladies infectieuses enseigne aux hommes qu’ils sont frères et solidaires. Nous sommes frères parce que le même danger nous menace, solidaires parce que la contagion nous vient le plus souvent de nos semblables. Nous sommes aussi, à ce point de vue, quels que soient nos sentiments vis-à-vis d’eux, solidaires