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faire de mal à propos ou de déshonnête, ni dire aucune parole mauvaise, éviter le mensonge et la médisance, les paroles de vengeance envers ses frères, sœurs et compagnes, et nous défaire des pensées qui pourraient venir de ces sortes de choses, d’autant que Dieu ne sait pas seulement ce que nous faisons, mais encore tout ce que nous pensons. Ensuite choisir trois ou quatre enfants des plus sages et mieux instruites pour les interroger de toutes les questions de suite et s’arrêter sur la principale et la plus fructueuse et celle qui fournira plus, comme cette dernière.

"Mes enfants, nous allons finir ; mais auparavant concevez bien que, dans tous les lieux où vous vous rencontrerez, vous devez avoir un grand respect pour la présence de Dieu, et lorsque vous vous trouverez dans quelques occasions de pécher, ou que le démon vous tentera de faire quelques mauvaises actions, ou de consentir à quelques mauvaises pensées, ressouvenez-vous que le bon Dieu vous regarde pour vous punir si vous commettez ce péché, ou pour vous récompenser si vous êtes fidèles à résister à la suggestion ; que c’est une grande consolation à une âme chrétienne de savoir que Dieu la regarde quand elle fait une bonne action, qu’il l’encourage et qu’il la fortifie pour la bien faire".

U,oT6o,J,4

Il faut leur apprendre ensuite à former un acte de foi sur la présence de Dieu en cette sorte : "Mon Dieu je crois fermement que vous êtes ici présent, me voyant, m’écoutant et pénétrant toutes mes pensées, et dans cette croyance je vous adore et vous aime de tout mon cœur". On finira par une histoire qui conviendra au sujet dont on a parlé, en disant : "Mes enfants, je suis assez contente de plusieurs de vous qui ont été fort attentives dans le temps du catéchisme ; vous savez que j’ai coutume, lorsque je remarque que les petites filles sont sages et qu’elles écoutent bien le catéchisme, de leur apprendre une histoire ; et afin que vous soyez encore sages une autre fois, je vais vous en apprendre une belle (p. 138) aujourd’hui sur la présence de Dieu ; mais pour ne la pas oublier, il faudra que vous la rapportiez à vos parents lorsque vous serez retournées chez vous, et peut-être que demain, je demanderai à quelques unes si elles l’ont bien retenue. Écoutez donc bien".

"Dans l’ancienne Loi, il y avait une dame qui s’ appelait Susanne, laquelle était très honnête et très chaste. Un jour, entrant seule dans un jardin, elle fut sollicitée par deux méchants vieillards de commettre un péché ; mais comme elle était sage, elle n’en voulut rien faire ; elle leur dit qu’elle aimait mieux perdre la vie que de pécher en la présence de Dieu, et aussitôt elle fut conduite au supplice pour être lapidée comme