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qui lui ordonne, puisqu’il a dit lui même, en parlant des Supérieurs, "qui vous écoute, m'écoute, qui vous méprise me méprise".

U,oT19,4

Comme les Supérieures doivent user plutôt de douceur que de sévérité dans les corrections qu’elles sont obligées de faire, d’autant que c’est le plus court et le plus assuré moyen de gagner les âmes à Dieu et les rappeler du chemin égaré, les inférieures de leur côté ne doivent point abuser de cette conduite, et doivent prendre garde de ne jamais se montrer opiniâtre ni rebelles, ni lâches à exécuter ce qu’on leur prescrit ; mais au contraire elles doivent prendre toujours de bonne part, avec docilité et désir de mettre en pratique, les avertissements et conseils qui leur sont donnés, quand même, il arriverait qu’on leur donnerait quelques avis en termes un peu durs et qui leur sembleraient trop sévères ; elles doivent pourtant s’y soumettre et les recevoir avec humilité, se souvenant que c’est Dieu même qui leur commande et qui les avertit en la personne de leurs Supérieurs, à qui il inspirerait sans doute des manières plus douces, s’il était avantageux pour leur salut. Si donc il leur venait quelques pensées d’aigreur ou de dégoût à cause des manières dont on use envers elles, elles doivent aussitôt se représenter que c’est par charité qu’on en use de la sorte, qu’elles ont besoin de ce remède un peu violent pour être guérie et que si elles profitent, elles en auront un bien plus grand mérite devant Dieu. C’est en prenant ainsi les corrections qu’ elles se rendront les chapitres miles et profitables ; autrement, si elles prennent mal les avis qu’on leur donne, ces pratiques leur deviendront nuisibles et dommageables ; et au lieu de se corriger de leurs (p. 42) fautes et de s’ avancer dans la perfection qui est la fin des chapitres, elles deviendraient plus criminelles et presque incorrigibles.

U,0T20

Chapitre 20ème.

De la distinction des fautes et premièrement des fautes légères.

U,oT20,1

Les fautes légères sont des paroles inutiles, dites sans dessein ; des paroles à voix hautes par inadvertance, des répliques et des répréhensions faites au prochain par promptitude. Des paroles railleuses dites sans y penser ; mêler des paroles superflues avec les nécessaires faute d’attention ; quelques paroles, ou démonstrations de plaintes ou d’impatiences envers ses Sœurs, ou les enfants que l’ on instruit, lire quelques mots dans un livre sans permission de la Supérieure ; rire avec éclat par inadvertance.