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rouennais, le théologal rémois, le fondateur des Frères des Écoles chrétiennes, les rapports sont de convergence, de communion, voire de paternité et de filiation spirituelle. En évoquant pour finir l’itinéraire de Roland, je me suis souvent surpris à le rapprocher de ceux de son mentor et de son disciple (pour des similitudes… et des différences parfois notables).

Mais pour l’intelligence de chacun de ces trois hommes si proches et si contrastés, pour la compréhension de leurs enseignements respectifs et pour l’actualisation de leur message, un nouveau et incomparable chemin d’entrée dans leurs écrits est désormais accessible, celui de leur vocabulaire : La voie la plus sûre, écrivait le f. Maurice Hermans, à propos de Jean-Baptiste de La Salle, pour introduire le lecteur dans l’œuvre lasallienne est la présentation exhaustive des termes rencontrés dans les divers écrits ou publications qui peuvent se réclamer de lui. [Vocabulaire Lasallien, Volume 1 (Aaron à Contriser). Quelques mots de présentation par le f. Maurice Hermans (1983). Il s’agit d’un travail réalisé "manuellement", entre 1960 et 1980 et désormais périmé depuis l’informatisation du Corpus Lasallien. Mais on doit au f. Maurice Hermans le renouveau des Études lasalliennes depuis 1956.]

Car ce qui se réalise ici pour Roland, l’a été déjà pour Barré et pour Jean-Baptiste de La Salle. L’outil informatique pourrait désormais permettre des recherches comparées de leur vocabulaire : des termes, des expressions, familiers au langage lasallien (parfois des réminiscences de celui de Barré) me venaient à l’esprit en citant des fragments de Roland. [Voir en annexe quelques pistes de recherche.]

Nos Instituts peuvent s’interroger sur leur avenir. Ils ont le droit de ne pas douter de leur raison d’être, dans un monde où les besoins de la jeunesse restent immenses. En dépit du vieillissement, ils poursuivent courageusement et le plus souvent sereinement le renouveau engagé à la suite de Vatican II. Ce renouveau demande d’intensifier l’étude de l’esprit et de l’intention spécifique de nos Fondateurs. [Perfectæ Caritaris, 2.]

À sa place, évidemment modeste et relative, mais réelle, l’outil informatique comparatif ne pourrait-il contribuer à l’approfondissement et à l’amplification de cette connaissance de nos dynamismes originels ?

Michel Sauvage, fsc