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CELIANE, seule.

Enfin ma passion triomphe de Tygrane,
Ce superbe vainqueur se rend à Céliane,
Et les traits de mes yeux plus forts que ses dédains
Réparent la faiblesse et l’affront de mes mains :
À ces nobles efforts ma raison rend les armes,
Je trouve que son crime est moindre que ses charmes,
Et de quelque dépit dont mon coeur soit touché
Je crois le repentir plus grand que le péché ;
Après cette faveur (Amour) je te rends grâce
De m’avoir inspiré la généreuse audace
Qui m’a fait rencontrer dans l’orage le port,
Et m’a donné la vie, où je cherchais la mort.


Scène troisième.

ARCHELAS, MÉLINTE et leur suite
ARCHELAS.

Grand Monarque, il est vrai : l’insolence d’un Prince