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PASITHÉE.

Vraiment
Vous pouviez employer un autre compliment.
Importune bons Dieux ! Me croyez-vous si vaine,
Que vous considérant pour ma mère et ma Reine
J’abuse de l’honneur, et de l’affection
Que vous me témoignez en cette occasion ?
Non, non, je ne suis pas à ce point arrogante,
Vous devez autrement traiter votre servante :
Vous avez sur mon âme un absolu pouvoir,
Et vous devez penser que je sais mon devoir.

EURIMÉDON.

De ces soumissions je suis toute confuse,
Mais avec ce respect pourtant on me refuse.

PASITHÉE.

Nullement : Alerine allez trouver le Roi,
Dites lui que Madame est encore chez moi,
Et que pour me parler d’un souci qui la touche
Elle souhaite fort de partager ma couche ;
Mais avecque l’aveu de son consentement.

ALERINE.

J’y vais Madame.

PASITHÉE.

Allez : et venez promptement
Pour me déshabiller ; Il est tard ce me semble,
Nous aurons tout loisir de deviser ensemble,