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S’il oyait ces propos pleins d’amour, et de foi,
Ou plutôt s’il pouvait vous baiser comme moi.

PASITHÉE.

Au point où je vous vois auprès du Roi mon père,
Vous pouvez tout Madame.

EURIMÉDON.

Hé bien ! Laissez-moi faire.
Quand vous m’aurez donné votre consentement
Il ne manquera rien à son contentement :
Mais c’est assez parlé de l’intérêt d’un autre,
Il est temps désormais que nous pensions au nôtre :
Voudriez vous maintenant me faire une faveur ?

PASITHÉE.

Vous obéir (Madame) est mon plus grand honneur,
Commandez seulement et vous serez servie.

EURIMÉDON.

Dans ce cher entretien mon âme est si ravie,
Que je ne voudrais pas m’en séparer jamais.
Madame trouvez bon que j’envoie au Palais,
Pour supplier le Roi qu’il m’accorde une chose.

PASITHÉE.

Quelle ?

EURIMÉDON.

Qu’auprès de vous cette nuit je repose,
Si je ne vous suis pas importune ;