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Scène troisième.

EURIMÉDON s’en allant.

À quel point m’a réduit la cruauté des Astres
 Qui m’affligent toujours,
Que je ne puis trouver parmi tant de désastres
La fin de ma misère, et celle de mes jours.
Sans cesse le malheur me livre ses atteintes,
Et mon mal sans pareil
M’arrache chaque jour plus de cris et de plaintes
Qu’on ne voit de moments marqués par le Soleil.
Quoiqu’à ces rudes coups je fasse résistance
Je suis sans guérison :
Et lorsque je m’en plains, si j’ai peu de constance
On n’en peut avoir moins avec plus de raison.
Je souffre injustement, et mon âme incapable
De plus d’affliction,
Pour mériter ces maux ne se trouve coupable
Qu’en peu de prévoyance, et trop d’affection.
Un père toutefois avec ses artifices
L’a rendue un écueil,