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ACTE III.


Scène première.

EURIMÉDON, PASITHÉE.
EURIMÉDON.

C’en est fait, Pasithée, il faut céder au sort
Qui contre nos amours fait son dernier effort,
Il faut prendre congé de ces chères délices
Qu’un soudain changement convertit en supplices ;
Je ne m’y puis résoudre, et pour me secourir
Le Ciel me ferait grâce en me faisant mourir :
À mes plus justes voeux la fortune s’oppose,
Et vous perdant hélas ! Je perdrai toute chose ;
Éloigné de vos yeux tout me fâche, et me nuit ;
Je tiens indifférents et le jour, et la nuit,
C’est par vous seulement que mon âme respire,
Mais quoi sa Majesté veut que je me retire.