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Pour éteindre ses feux eut recours à la mer,
Mais vos yeux plus puissants que le flambeau du monde
Brûlent également sur la terre, et sur l’onde ;
Et son coeur amoureux par ce tour impudent
Eût sans moi sur les eaux fait un naufrage ardent :
Enfin mon sentiment contre vous se rebelle,
Je pardonne aux transports d’une faute si belle,
Et ne me puis résoudre à blâmer un effet
Qui me permet de voir un objet si parfait.

PASITHÉE.

Je suis (Eurimédon) trop peu considérable
Pour vous rendre envers lui de beaucoup redevable :
Et quand j’aurais assez de grâce et de beauté
Pour toucher un guerrier de votre qualité,
Votre vertu vous donne assez de privilège
Pour n’avoir pas besoin d’un Prince sacrilège.
Mais qu’est-il devenu depuis votre retour,
Je crois qu’il n’oserait se montrer à la Cour,
Mon abord lui fait peur ou bien sa conscience
Lui conseille de vivre en cette défiance
Mais il craint vainement.

EURIMÉDON.

Je ne sais si le sort