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ACTE II.


Scène première.

EURIMÉDON, PASITHÉE, ALERINE.
EURIMÉDON.

Madame, excusez-moi si voyant tant de grâce
J’aime vos ennemis et chéris leur audace,
Puisque les mêmes traits qui vous ont fait trahir
Ne me permettent pas de les pouvoir haïr :
Cette rare douceur, ces appas, et ces charmes,
Contre un faible mortel sont de trop fortes armes,
On ne peut éviter l’atteinte de leurs coups,
Le coeur qui les reçoit même les trouve doux :
Et quoique la raison à nos désirs oppose
Vous voir et vous aimer n’est qu’une même chose.
De la sorte Araxès se sentant consommer,