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PASITHÉE.

Sire, cette faveur rend mon sort honorable,
Et les commandements sont doux à recevoir
Où votre volonté s’accorde à mon devoir.

EURIMÉDON.

Par ce commandement, et cette obéissance,
Que je reçois (Amour !) une ample récompense !
Et que je dois bénir l’atteinte de tes traits,
Puisque tu la guéris avecque tant d’attraits.

TYGRANE.

Et moi voyant les biens que le Ciel leur envoie
Verserai-je des pleurs sur la commune joie ?
Après tant de rigueur, et de travaux soufferts,
Voulez-vous que je meure accablé de mes fers ?
Ne vous lassez vous point de me voir misérable ?

ARCHELAS.

Madame, c’est assez faire l’inexorable,
Puisqu’une heureuse nuit doit suivre un si beau jour
Vous devez ce bonheur à son fidèle amour.

CELIANE.

Je voulais plus longtemps faire l’expérience
Et de sa passion, et de sa patience,
Mais puisqu’un si grand Roi me prescrit mon devoir.