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ARCHELAS.

Si jamais son destin le rendait à ce bord.
Je traiterais si bien ce généreux courage
Que je le forcerais d’oublier mon outrage,
La main qui l’a blessé guérirait sa douleur,
Ce qui fit mon courroux, finirait son malheur ;
Et l’espoir de mon sceptre avecque Pasithée
Rendrait dans ce pays sa course limitée :
Mais puisque les destins ne le permettent pas,
En vain ma passion lui promet ces appas ;
Attendons que les Dieux à nos voeux plus propices,
Fassent par son retour renaître nos délices ;
Cependant s’il vous plaît d’entrer dans le Palais,
Vous y verrez l’objet à qui je dois la paix,
Et qui dorénavant doit partager mon trône.

MELINTE.

Je le veux bien, voyons cette belle Amazone.