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LA MORT FAIT LE TROTTOIR

Les agents et inspecteurs sortis, Marion prit la parole.

— Je vais vous demander de rester ici pendant quelques instants. Je passe dans le cabinet de toilette pour m’habiller.

Quand la porte se fut refermée sur la journaliste. l’inspecteur dit :

— Elle en a un cran cette petite bonne femme.

— Elle a été admirable, appuya Roland Lantier.

— Et voilà, dit Neyrac à Chancerel, l’histoire s’arrête ici. Fermons le dossier. Monsieur Jaumes, bien entendu, vous êtes libre. Il faudra également faire élargir Takigoutchi et Jean Desmont.

Marion Hérelle, en costume tailleur, sortait du cabinet de toilette.

— Ça y est, dit-elle en souriant. Aux cheveux près, je viens d’abandonner Mariette. Sa carrière galante n’aura pas été longue.

— Nous n’avons plus rien à faire ici, dit l’aviateur en s’avançant vers elle.

— Et je crois qu’un peu d’air ne nous fera pas de mal.

Dehors la pluie avait cessé. Il faisait encore nuit, mais déjà quelque clarté pâle errait au-dessous des toits. Marion et Roland marchaient devant, très près l’un de l’autre ; Neyrac, Jean Masson et Chancerel les suivaient.

Neyrac ralentit le pas, puis il prit par le bras ses deux compagnons.