Page:Nicolaï - La mort fait le trottoir, 1948.djvu/219

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
215
LA MORT FAIT LE TROTTOIR

moiselle Adorata avait l’air tout content. Ah ! malheur de nous !

Neyrac l’interrompit.

— Vous l’avez bien vu cet homme ?

— Comme je vous vois. Pensez, l’assassin d’Adorata.

— Vous ne saviez pas alors qu’il allait la tuer.

— C’est une façon de parler.

— Vous pourriez le reconnaître ?

— Sûr et certain.

De son tiroir, Neyrac tira quelques photographies ; une à une, les présenta au cabaretier.

— Est-ce celui-là ?

— Vous voulez rire.

C’était Takigoutchi.

— Et celui-là ?

— Non. Celui-là, je le connais déjà.

C’était Tonio Savelli.

— Et celui-là ?

— Non plus. Il était bien mieux que cela, plus distingué en un sens.

C’était Jean Desmont.

— Et celui-là ?

— Ah ! celui-là. Attendez. Peut-être bien que oui. Mais, dame, pour l’affirmer !

— Vous vous disiez certain de le reconnaître.

— Bien sûr. Mais une photo, ça change, hein ?

Il regarda encore la photographie.

— Il y avait de cela, bien sûr. Bien sûr, il y