Page:Nicolaï - La mort fait le trottoir, 1948.djvu/211

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
207
LA MORT FAIT LE TROTTOIR

— Quand j’aurai vu Jaumes, répliqua Marion en cherchant à reprendre son sac à main.

— Ne faites donc pas l’enfant, dit l’homme.

Et comme Marion voulait se lever, il la retint durement par le bras.

— Tenez-vous tranquille, hein !

M. Noiret ricana.

— N’ayez pas peur. Elle va être très raisonnable. Mademoiselle sait ce que c’est.

Marion voulut se dégager de l’étreinte qui l’immobilisait.

À ce moment, la porte s’ouvrit violemment. Jean Masson entra rapidement. Les trois hommes qui étaient près de la porte bondirent sur lui et le ceinturèrent.

 

L’inspecteur principal Neyrac se mit à rire franchement. Son hilarité gagna Chancerel qui était debout près de son bureau.

— Elle est bien bonne, vraiment elle est bien bonne.

— J’ai tout de même eu le petit frisson, avoua Marion Hérelle qui était assise en face de lui. Quand je les ai vus se jeter sur Jean Masson, moi-même tenue étroitement… je me suis bien demandée comment cela allait finir.

— Et cela a fini au poste, car Noiret n’était qu’un de nos inspecteurs qui avait trouvé votre allure suspecte et, ayant, sur le buvard de la poste, lu le pneu que vous aviez envoyé à votre cama-