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LA MORT FAIT LE TROTTOIR

— Où allons-nous ? demanda Marion.

— Vous le savez bien.

Le silence retomba.

Deux ou trois fois, M. Noiret regarda par la glace arrière, sans doute afin de vérifier s’il était suivi.

— Ça va ? fit l’autre homme.

— Ça va, dit simplement M. Noiret.

Après avoir suivi des rues inconnues de Marion, la voiture finit par s’arrêter.

— C’est ici qu’on descend, fit le petit homme.

Sur le trottoir, Marion fut immédiatement encadrée par les deux hommes qui la poussèrent dans une porte. Elle eut cependant le temps de voir que la rue était déserte, bordée de murs fermés.

Elle se trouva dans une salle basse, peu éclairée, une sorte de café de bas ordre. Près de la porte, trois hommes étaient assis à une table. Deux autres en imperméable, étaient à une autre table. Ils ne parurent prêter aucune attention à l’entrée de Marion et de ses compagnons.

— Mettons-nous ici, dit Noiret en désignant une table.

Marion obéit,

— On pourrait peut-être partager, reprit Noiret quand ils furent installés.

— Où est Jaumes ? demanda Marion.

— Il ne va pas tarder à venir. Montrez l’argent.

L’homme qui n’avait rien dit mettait déjà la main sur le sac.