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LA MORT FAIT LE TROTTOIR

— Et quand cela serait, qu’est-ce que cela peut vous faire ?

Le petit homme la considéra longuement.

— Vous occupez donc pas de cela. Il y a mieux à faire pour une jolie fille comme vous.

Marion se leva.

— C’est bon. Je suivrai votre conseil… Vous voulez bien me laisser sortir.

M. Noiret se leva à son tour.

— Pas d’histoire, hein ! compris.

Il mit la clef dans la serrure.

— Ah ! vous me coûtez cher, fit Marion.

Le petit homme arrêta son mouvement.

— Comment, je vous coûte cher ?

— Dame, ma prime est fichue.

— Quelle prime ?

— La prime que je devais toucher si je trouvais Pierre Jaumes.

— Il y a une prime ? une grosse prime ?

— Assez, oui.

— Qui vous la donnait ?

— Des gens qui ont intérêt à savoir où est Pierre Jaumes.

M. Noiret revint vers Marion.

— Mais, dites donc, ma petite, c’est intéressant, cela. On pourrait peut-être s’entendre.

— Cela dépend.

— Vous savez, je ne suis pas méchant, moi. Et puis, enfin, je sais des choses.

— Sur Pierre Jaumes ?