j’aimerais connaître la nature de vos occupations nocturnes.
Jean se mit en colère.
— Je vous l’ai dit. Les femmes.
— Je comprends, je comprends fort bien. Il est dommage pour vous que cet alibi soit si fragile, car il est pratiquement incontrôlable. N’y a-t-il pas autre chose ?
Jean garda le silence.
Chancerel reprit l’offensive :
— Mange donc le morceau. C’est ton intérêt. Tu es un violent. On le sait. Tu as mis un sérieux coquard à la veuve Robineau.
Jean hocha d’une épaule.
— Une discussion rapport au fric qu’elle lâche avec un élastique.
— Tu avais des besoins d’argent ?
— Toutes les poules ne marchent pas au béguin. Et puis il y a les consommations.
Et il cria :
— Ça ne veut pas dire que je suis un assassin.
Chancerel continua :
— Et Adorata ?
— Je ne l’ai jamais vue. J’en ai entendu parler que par les journaux.
Alors Neyrac, le saisissant par la nuque, l’immobilisa, et le visage près du sien, martelant les mots lui lâcha :
— Tu sais bien que c’est toi qui a tué Ruby parce qu’elle a repoussé tes avances et tu as trouvé