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LA MORT FAIT LE TROTTOIR

— Bien, dit-il. Vous me donnez le temps de m’habiller ?

— Naturellement.

— Jean, Jean, commença madame Robineau, près des larmes.

Celui-ci lui adressa un grand signe du bras.

— Ça va, ça va. Laisse-moi.

Madame Robineau sortit dans un sanglot.

Jean se leva, commença à s’habiller.

Jean Desmont vêtu, les deux hommes allaient partir quand entra madame Robineau portant un plateau chargé sur un napperon de dentelle d’une cafetière, d’un pot de lait, de deux tasses, de tranches de pain beurrées et d’un pot de confitures d’oranges.

— Avant de l’emmener, vous le laisserez bien prendre son petit déjeuner, supplia-t-elle.

Ce fut Jean Desmont qui, rudement, répondit :

— Je n’ai pas faim.

— Oh ! inspecteur, protesta-t-elle. Et la seconde tasse qui était pour vous.

Selon les instructions de Neyrac, que Chancerel avait prévenu de la découverte de l’indicateur, l’inspecteur emmena directement Jean à la Police Judiciaire en taxi. Il le confia à deux gardiens de service dans l’antichambre de l’inspecteur principal et entra dans le bureau de ce dernier.

— Alors. Chancerel, fit Neyrac ?

— Je viens de cueillir le moineau. Il est là.

— Quel genre ?