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VIII

Les journaux ne dirent rien de la piste Takigoutchi.

Neyrac désirait faire connaître, quand elle aurait eu lieu, l’arrestation du Japonais comme l’indiscutable point final d’une affaire qui n’avait que trop ému la population.

Montmartre continuait à vivre dans l’obsession de l’éventreur ; le moindre incident prenait d’énormes proportions. On l’avait bien vu lors du faux attentat de la rue de Douai. En tout inconnu passant par hasard, on voyait le tueur des May Sisters. La nouvelle que le meurtrier était sous clef était de nature à faire aussitôt renaître la tranquillité, pensait l’inspecteur principal qui attendait, non sans fébrilité, les réponses aux mandats d’amener qu’il avait envoyés dans maintes directions.

Mais, pour tout ignorer de la culpabilité présumée de l’acrobate, les journaux ne continuaient pas moins à consacrer de longs articles au sadique de la rue Clauzel, et le Grand Journal avait atta-