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LA MORT FAIT LE TROTTOIR

— Mieux peut-être que votre compliment ne veut le faire entendre.

— Vous avez appris quelque chose ?

— Peut-être.

— Et vous me l’apportez. Ça, c’est gentil.

— À charge de revanche.

— Bien entendu. Je suis beau joueur.

— Voilà. Il m’est venu une idée. Vous m’avez dit l’autre jour au restaurant que, pour vous, le crime ne pouvait pas être l’œuvre d’un criminel quelconque, mais seulement d’un sadique.

— Exact. Et je ne pensais pas avoir une confirmation aussi rapide de mon hypothèse.

— Les crimes de sadiques ne sont pas très nombreux.

— Heureusement.

— J’ai donc eu la curiosité de rechercher dans les collections les crimes de sadiques commis depuis un certain temps.

— Cela a dû vous demander des heures ?

— Non. Un confrère m’a introduite aux archives du « Petit Français ». Elles sont très complètes et très bien classées. Depuis vingt-cinq ans, il y a eu trois crimes de sadiques.

— Cela devient intéressant.

— Attendez. Les trois criminels ont été arrêtés.

— Une veine.

— L’un a été guillotiné.

— N’en parlons plus.

— Un autre s’est suicidé en prison.