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LA MORT FAIT LE TROTTOIR

— Pourquoi n’avez-vous pas averti la police puisque c’est ce que vous vouliez faire ?

— J’ai eu peur d’être ridicule. Au bout d’un moment, je me suis levée, j’ai mis mon peignoir, je suis montée au premier étage.

— Pourquoi ?

— Je ne sais pas trop. Une idée comme cela. Je n’étais pas tranquille.

— Vous n’avez rien remarqué au cours de cette ronde ?

— Tout était calme. C’était même étonnant qu’il n’y en ait pas eu à se disputer comme chaque nuit. Je suis rentrée chez moi.

— Y avait-il de la lumière chez Liliane ? Vous auriez pu le voir sous la porte.

— Je n’ai pas fait attention. Je ne crois pas.

— Vous n’avez pas entendu de bruit chez elle ?

— Aucun.

— L’homme, à ce moment-là, était-il encore avec elle ?

— Oui.

— Comment les avez-vous ?

— Je l’ai entendu partir un peu avant le jour.

— Votre porte était toujours entrebâillée ?

— Oui.

— Vous avez vu l’homme quand il est passé devant votre logement ?

— Mal. Il allait vite. Je n’ai entrevu que sa silhouette.

— Est-ce tout ce que vous avez à déclarer ?