— Qu’en penses-tu, Marion ?
— Je me méfie un peu de Neyrac. C’est un brave type, mais il ne déteste pas faire des blagues.
— Celle-ci serait sinistre.
— Pourquoi ? À cause de Ruby ?
— Non, à cause de ma photo.
— Ne t’en fais pas. De toutes façons, elle reste bonne. Tu as contretypé les photos de Ruby ?
— Oui ; elles sont bien venues. Tu sais, celle où…
Mais le policier revenait. Il s’assit.
— Eh ! bien, mes enfants, votre couverture est fichue.
— Pourquoi cela ? Il y a du nouveau ?
— On vient de trouver Liliane Savelli, l’autre May Sisters, assassinée chez elle. Et comme Ruby. En plus horrible même. Non seulement on l’a éventrée, mais on lui a coupé les seins. Voilà.
Marion et Jean se regardèrent.
— Ah ça !
— En effet, reprit Neyrac, vous pouvez le dire : ah ça ! En attendant, une déduction s’impose : Savelli n’est pas l’assassin.
— Vous aviez raison.
— Je n’en suis pas plus fier.
— Vous montez rue Clauzel ?
— À l’instant. Je vais retrouver Chancerel. C’est lui qui m’a téléphoné. Je lui avais dit où je déjeunais.
Jean Masson proposa :