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rais eu à soutenir pour conserver cette société, je pris la résolution de m’absenter pendant quelque temps, dans l’espoir que le temps pourrait me la rendre dans des jours plus heureux : ces jours, hélas, ne devaient jamais arriver. C’est aux mères, et à ces mères qui ont été privées tout-à coup de la meilleure des filles, d’une fille unique et bien-aimée, à apprécier mes souffrances et mes malheurs : ces mères jugeront de mon affliction, lorsque j’appris la mort de mon enfant, et que je rappelai à ma mémoire le dernier regard, les derniers mots et les circonstances douloureuses de notre séparation. Ces mères verront quelle fut la profondeur de mes chagrins. Tout être qui a un cœur humain dans son sein, versera une larme de sympathie avec moi. Le monde n’apprendra-t-il pas avec indignation que cet événement, bien fait pour adoucir le